post

Le burger trappeur

Il était une fois (ouais, j’aime bien raconter des histoires), la création d’un burger pas comme les autres. Il y a quelques mois, j’ai fait la connaissance à Lyon, de Thibaut, issu de la lignée Fallot, les fameuses moutardes, de la maison Fallot, fondée en 1840 ! En effet, la maison, est à la bourgogne, ce que l’irréductible village gaulois est à la Bretagne. Je goûte donc toute la panoplie et il me dit, je n’ai plus la moutarde au sirop d’érable romarin, mais je t’en amènerai, et tu verras ça défonce. Après de longues semaines de relance, voici enfin le Graal ! Je goûte, et c’est instantané. J’adore le mélange sucré avec l’acidité, et j’ai envie de mettre ça avec un camembert ! Je rentre à l’appart, et je vois le mélange du trappeur qui trône sur le plan de travail, et ça y est ! J’ai la totale. Il faut absolument que je file à la Croix Rousse avant que les magasin ferment ! J’arrive pile poil à la boulangerie qui me vend ses deux derniers pains burger, et j’arrive à choper un steak haché, de la poitrine fumée et un camembert. L’arme de destruction massive était enfin trouvée !

Cette recette est très très simple. Mais pour fonctionner il faut impérativement ces deux ingrédients :  Le mélange trappeur et la moutarde sirop d’érable romarin.

Et quoique, je n’ai jamais essayé mais en mélangeant ces trois derniers ingrédients qui la composent, on devrait se retrouver certainement avec des goûts similaires… Tu me diras !

 

Voici ma liste : (pour 4 personnes)

  • – 4 pains burger de chez ton boulanger que même pas en rêve t’achètes ça chez carrefour
  • – 4 steaks hachés bien gros et bien gras de ton boucher juste à côté de la boulangère
  • – 8 tranches de lard fumé
  • – 1 camembert
  • – 20 cl de crème liquide à 30% (on est plus à ça près …)
  • – 1 gousse d’ail
  • – du piment d’Espelette
  • – de la moutarde Fallot Sirop d’érable romarin
  • – du mélange du trappeur
  • – quelques branches de romarin si tu as
  • – beaucoup d’amour

La sauce :

Prends un camembert que tu découpes en cubes. On en cercles mais c’est plus chiant. Essaie de ne pas tout manger avant … Fais chauffer la crème à feu doux, ajoute le camembert et écrase une gousse d’ail épluchée. Laisse cuire à feu tout doux. Ajoute 3-4 pincées de piment d’Espelette à la fin. T’as gagné.

Bikayrefoul cependant ! La sauce va durcir en refroidissant. Laisse pas ça traîner trop longtemps et fais la au dernier moment ! Il ne faut pas trop qu’elle réduise. Goûte régulièrement et rectifie l’assaisonnement si tu veux !

Le lard fumé :

Magnifique invention jamais égalée, on va faire cuire du lard fumé au miel.

Pose délicatement tes fines tranchounettes dans la poêle pas trop chaude et laisse cuire 2 min de chaque côté. Quand c’est fini ajoute une belle cuillère à soupe de miel. Moi je triche, j’ai la chance d’avoir un ami apiculteur, Michaël Preteseille, du rucher de la dame blanche en Touraine, qui fait le meilleur miel du monde. Si t’es dans le coin, il faut absolument que tu te procures ça ! Tu peux en trouver à la Balade Gourmande à Tours par exemple ! Tu peux mettre cependant n’importe quel miel de bonne qualité, ce sera très bon ! C’est juste que j’aime bien faire un petit coup de pub pour les gens qui bossent très très bien !

Quand tu as ajouté le miel, il ne faut surtout pas qu’il cuise. Laisse la poêle sur le côté. Et voilà le résultat :

Quand tout ça est prêt, tu prends ton pain burger, tu le coupes en deux, et tu le passes sous le grill du four. Très peu de temps, 1 min à peine, qu’il colore, mais pas trop pour pas qu’il ne devienne tout sec. Mets l’intérieur du pain vers le haut.

Le steak haché :

Encore une fois, rien de compliqué. Tu vas recouvrir ton steak du mélange du trappeur. Ce mélange contient quelques aromates séchés et surtout du sucre d’érable. Tu le trouveras chez les copains de Terre Exotique en cliquant sur ce lien. Je te jure, c’est une bombe !

Fais ensuite cuire à feu assez fort, mais surveille bien ce qui se passe. Le mélange va te créer une croûte, mais il ne faut pas qu’il brûle. Quand tu as cuit une face, retourne le steak, et parsème de mélange l’autre côté. Si tu aimes les steaks un peu plus cuits, je te conseille vivement de les passer au four, à 100° quelques minutes. Sinon tu vas avoir un goût amer. Moi j’mange bleu, j’men fous !

Le montage :

Tout est prêt ! Au moment de servir je remets tout le monde sur le feu à puissance mini, histoire de garder au chaud !

Mets de la moutarde sur le bas du burger

Pose ensuite de la salade si t’as une copine. Si t’es célibataire, du coup tu peux sauter cette étape.

Ajoute le steak par dessus, et fais couler de la sauuuuuuce camembeeeeeeert avec de l’aiiiiil ! (oublie pas de retirer la gousse d’ail si tu sors en boîte. Mais vu que c’est encore fermé …)

Ajoute le lard et éventuellement un peu de romarin.

Et voilà, tu recouvres et c’est fini !

Tu m’en donnes des nouvelles ? Eclate toi bien !

post

Velouté de légumes oubliés et chips de Panais

Tu t’es dis : enfin une recette saine ! N’exagérons rien … Tu sais très bien que j’aime mettre ma petite touche en cuisine ! J’ai jamais été fan des veloutés et des soupes. Bon peut être parce que j’en ai jamais mangé des bonnes, et que c’est toujours l’excuse moisie du dimanche. « Bah tiens il me reste des légumes qui trainent depuis 1 semaine, je sais pas quoi faire, on va faire une soupe ! ». Voilà… Aussi ça part mal … On m’a réconcilié avec ça dans les bons restos. Et je me suis dit : wouah ! Mais c’est ça en vrai ? ! Alors du coup, moi je partage … Mais tu fais pas n’importe quoi hein ? !

Dans ce velouté on va mettre plein de légumes oubliés. Et ça tombe bien, car on en a besoin en plein hiver. Et je vais te montrer qu’on peut faire un truc super sympa et pas (trop) gras. Bah ouais, l’hiver on en a besoin un peu aussi !

Les ingrédients :

  • 4 petits panais (ils sont plus sucrés)
  • 6 topinambours
  • 3 rutabagas ou navets boule d’or
  • 1 demi butternut
  • 1/2 oignon (blanc ou rouge)
  • 2 carottes
  • 2 petites pommes de terre
  • 20g de beurre
  • 10cl de crème fraiche
  • épices mélange du trappeur

L’épluchage :

Tu laves les panais et tu les essuies bien. Garde leurs épluchures de côté pour la fin de la recette. En règle générale, si tu utilises des légumes bio, pas besoin d’éplucher. Au pire gratte les un peu. C’est là où se trouvent toutes les vitamines. Si tu les épluches, t’as perdu ! La peau du butternut se mange parfaitement. Elle se ramollit à la cuisson.

Découpe tout le monde en petits morceaux pour gagner du temps à la cuisson. Le but de ces soupes c’est de faire le plein de vitamines. Plus les morceaux sont gros, plus ils sont longs à cuire, et plus les vitamines se barrent dans l’eau de cuisson (qui à son tour s’évapore …).

La cuisson :

Fais fondre les oignons (que tu auras épluchés, eux) dans la cocotte avec le beurre, sans les colorer. Juste pour les rendre translucides pendant 2 minutes, et ensuite ajoute tous tes légumes en même temps. Fais cuire ça 10 min, en remuant souvent, pour que tout le monde y ait droit. Une fois que c’est fait, ajoute de l’eau à peine à hauteur et à feu pas trop fort. Ajoute une belle pincée de gros sel. Couvre ça. On veut garder l’eau au maximum dedans, pour ne pas faire s’en aller toutes les propriétés des légumes. Laisse cuire en 10 et 15 min selon la taille des morceaux. Il faut planter le couteau mais surtout pas que ce soit de la bouillie. Une fois que c’est cuit, tu passes les légumes dans une passoire, et récupères l’eau de cuisson.

Fais chauffer de l’huile dans une petite poêle et quand elle est bien chaude, Mets tes épluchures de panais dedans. Pas toutes à la fois sinon tu vas faire redescendre la température.

Quand elles sont bien colorées (quelques minutes) tu les sors et tu les essuies sur un sopalin.

La séance de mixage :

Tu passes au mixeur plongeant ou au blender tes légumes encore chauds. Ajoute progressivement de l’eau de cuisson. Perso je n’en met pas beaucoup. J’aime bien quand c’est un peu consistant. Je trouve que ça cale beaucoup plus. Après tu doses, tu fais ta vie.

Là ça manque un peu d’eau quand même !

Je te conseille ensuite d’ajouter la crème fraiche, puis de corriger à la fin, en remettant un peu d’eau, jusqu’à la texture souhaitée.

Pour l’assaisonnement, je ne sale pas. Seulement à la cuisson. Par contre j’ajoute plusieurs tours de moulin à poivre, quelques pistils de safran, et un mélange du trappeur. C’est un mélange canadien à base de sucre, ail, oignon, poivron rouge, sel, sucre d’érable, poivre et coriandre. J’adore ça et ça colle très bien avec ce type de velouté. On peut ajouter quelque chose de plus fort pour relever, tout dépend des goûts…

Et voilà c’est prêt à servir ! On peut coller la marmite sur la table, ou alors faire un service à l’assiette, auquel cas, je dépose une petite quenelle de crème fraiche au centre, ainsi que les chips de panais.

Bon appétit ! (bien sûr)