Attention ! Un Julien peut en cacher un autre ! J’ai été missionné pour trouver le resto du dimanche soir à Paris. Et autant, on peut s’y perdre un peu dans le choix, autant c’est dur de trouver quelque chose de bien. J’ai écumé tous les sites internets de bon plans et cherchais un lieu plutôt brasserie décontracté, sans y lâcher un bras. Je pensais bien sûr à la Poule au pot de JF Piège, récemment étoilée, mais je trouve ça vraiment cher, étant habitué de la maison, avant le rachat. Et là, par magie je tombe sur le nom de Julien Duboué. Je connaissais ce chef pour avoir testé quelques unes de ses recettes. Cet article va être élogieux. Comme tous ceux que j’ai lu à propos de cet établissement. C’est parti pour une petite ballade ! 

Le lieu :

Le concept est simple et remis au goût du jour pour redorer le blason de la gastronomie française à ce sujet : 3 lieux en un et un buffet à volonté ! BOULOM : BOULangerie Où on Mange.

On s’en tire le midi pour 29€ et le soir pour 39€. Il y a deux services. Nous avons pris celui de 21h30. À noter que le week end, c’est brunch pour le midi, à 43€.

On entre dans la boulangerie, qui donne sur un restaurant, et il y a aussi un bar. Voici le concept. On apprend en arrivant que le bar est pour l’instant fermé, pour cause de voisinage, car il fallait passait dans un couloir, donnant le long d’appartements. Tant pis, il y en a un dans la salle de restaurant !

Le lieu est tout récent, il a à peine un an (ouverture début 2018). Ce mec a tout compris. Les produits sont tous d’une qualité extraordinaire, et ils se rattrapent sur un service moins couteux car moins de personnel en salle. On est cependant loin d’être à l’abandon, et le service et décontracté et chic. Décidément, pas beaucoup de points faibles.

Le repas :

On arrive par la boulangerie, où l’on prend nos réservations et nous donne la carte des vins. On nous tend une corbeille avec 4 pains différents, gardés au coin du four à bois, en nous précisant qu’on revient si on veut ! Les 4 pains étaient dingues. C’est plaisant d’attaquer un repas sur cette note là ! On nous installe puis prend les apéritifs, et on commande un Morgon. Le vin était parfait. La carte balaie tous les prix, au verre, à la bouteille, jusqu’à de grand millésimes si on veut se faire plaisir.

De mémoire la bouteille était à 35€, tarif plus que raisonnable pour ce genre de vin. Ils margent x2, ce qui est loin d’être de l’escroquerie !

S’en vient le buffet. On nous précise que tout ce qui n’est pas mangé est facturé. Très bonne initiative. C’est à raison de 2€ les 100 grammes. Bon, on n’a pas laissé grand chose mais les assiettes ne sons même pas passées par la balance. Il va de soit qu’ils n’appliquent la règle qu’en cas de gros gaspillage. Et aucune raison d’en laisser, puisqu’on peut passer dans les différents buffets autant de fois que l’on veut !

Je n’ai pas pris de photo, mais il y a tout un pan de mur avec des dessins de chefs connus, ambiance mi – apôtres, mi tontons flingueurs, de très bon goût !

Le buffet des entrées est dingue. Et le problème c’est que tout est bon …

Ce jambon de Bayonne !

Poulet mayo classique, froid, et extrêmement bien cuit

Les charcuteries sont maison et hypra bonnes

Voici le petit aperçu du buffet froid. Il y a vraiment de tout, même des fruits de mer, jusqu’à la macédoine à la truffe, rôtis et rosbeefs … Toutes les sauces maison sont aussi présentes avec les condiments, herbes, et même des croutons de pains. C’est un sans faute et bien au delà !

Pour information, rien n’est jeté. Ce qui n’est pas mangé dans les buffets est réinjecté dans la boulangerie, sous forme de formules à emporter, sandwichs, quiches. Décidément ce lieu a tout pour me plaire.

Les plats :

À partir de là plus de photos. Peut être alcool aidant, et aussi parce que je me sentais tellement bien que tout ça n’avait plus d’importance. Je n’ai pas tout goûté. La tendance est aux plats mijotés (dans le four à pain, oh my god…). Jarrets, Boeuf braisé, lapin en croûte, poissons … Les sauces arrivent directement de la cuisine pour le service. C’était aussi fabuleux.

La fin du repas :

Les bémols arrivent pour moi en fin de repas. Même si c’est anecdotique. Il n’y avait que 2 fromages (du moins excellents, dont un roquefort à tomber). C’est certainement un choix que de ne pas surcharger le buffet avec ça, puisque les gens n’ont certainement plus faim en arrivant là. Cependant, c’est dommage de se priver de ça quand on a un bon rouge, et du bon pain ! Mais je les pardonne.

Pour les desserts j’ai trouvé qu’il y avait peu de choix. Mais pareil, ce n’est pas grave. J’ai mangé un excellent Baba à l’armagnac, ainsi qu’une glace maison que l’on peut tirer nous même avec la machine en libre service. J’ai d’ailleurs été un peu déçu par celle ci. Alors que c’est un peu Disneyland, d’avoir de la glace à l’italienne à volonté !

On finit la soirée avec un petit Diplomatico au bar, en parlant avec un des serveurs. Il parle de cet établissement avec émotion, et il est sûr de ses produits en salle. C’est tellement plaisant ! D’ailleurs on a fait la fermeture de l’établissement à deux … On complimente les deux personnes restantes en se serrant la main. C’était un chouette moment.

Nous sortons dans la rue pour récupérer un Uber, et à ce moment là, le serveur qui nous avait accueilli nous court après, avec une brioche chocolatine, en nous disant qu’on la mangerait au petit déjeuner demain matin. Le geste est beau, et émouvant, pour conclure la soirée. Je lui dis que chez moi on ne dit pas chocolatine, mais pain au chocolat. Et que c’est un affront de nous courir après pour ça.

Grand sourire ému entre nous. La soirée est terminée. Nul doute que je me sentirai obligé de m’arrêter ici à chaque passage à Paris.

http://www.boulom.net

181 rue Ordener

75018 Paris

Réservation chaudement conseillée !

 

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